Références de l’affaire: RP 0159/017 ; 0182/017 et 0264/018.
Prévenus et qualité au moment des faits :
TSONGO SIVASIMO Eugene, combattant du mouvement ‘Union des Patriotes pour la Défense des Innocents’, UPDI-MAZEMBE en sigle ;
HABYAMBERE Moise, combattant du Mouvement politico-militaire ‘Force Démocratique pour la Libération du Rwanda’, FDLR FOKA en sigle ;
BYAMUNGU MAHESHE Alias SAVIMBI, combattant du mouvement FDLR FOKA ;
HARINDIMANA ABYINGOMA Innocent, combattant du mouvement FDLR FOKA ;
MUMBERE KWITIMA Javier ;
MUMBERE KITEMO Benjamin ;
KAMBALE KASHENENE ;
KASEREKA MULIVA Jadot ;
KAMBALE KASIKI Grace ;
KASEREKA Gustave ;
KATEMBO BUHIKWA TAFUTENI, combattant du mouvement UPDI- MAZEMBE ;
MUMBERE MASEKA, combattant du mouvement UPDI- MAZEMBE ;
KAMBALE SAAMBILI Esaü, combattant du mouvement UPDI- MAZEMBE ;
KATEMBO FAGILIA Elysé ;
KAMBALE ATANABE KAHARIRE ;
MBUSA Jacques ;
MUHINDO Celestin ;
KALIMWABO Jérémie ;
KASEREKA NDOOLE ;
NIZEYIMANA Evariste alias KIZITO, commandant second du mouvement FDLR FOKA.
Parties civiles :
17 parties civiles représentées par Me Sylvestre BISIMWA NTAKOBAJIRA, avocat au Barreau du Sud Kivu, Me Blaise MULINDWA SOMASOMA et Me Eugene KATOTO ADILI, avocats au Barreau du Nord Kivu.
Résumé des faits :
Dans la nuit du 6 au 7 janvier 2016 entre 02h00 et 03h00, dans la localité Miriki en territoire de Lubero, un nombre inconnu de présumés FDLR ont attaqué la population civile, occasionnant le décès de 16 civils et blessant sérieusement 9 autres dont 6 femmes et 3 filles. Les faits commis semblaient viser délibérément et exclusivement des membres de la communauté Nande de la localité en question. De plus, les familles des deux chefs coutumiers de cette communauté ont été particulièrement ciblées par les auteurs des faits, ce qui laisserait peu de doutes sur la planification du projet meurtrier. Ces faits sont en conséquence susceptibles de recevoir des qualifications de crime de guerre et crimes contre l’humanité par meurtre et par pillage. La localité de Miriki, a connu des multiples atrocités orchestrées par différents éléments des groupes armés étrangers et locaux opérant depuis plus d’une décennie dans le sud du territoire de Lubero. Il s’agit entre autres des éléments FDLR FOKA sous le commandement de Victor Byiringiro et Kizito. Ce dernier fut le commandant de brigade de FDLR FOKA. Les forces armées et de sécurité, dont les FARDC, se sont aussi rendues coupables des violations graves des droits de l’homme en ce territoire en portant atteinte au droit à la vie et à l’intégrité physique, à la liberté de circulation et à la propriété.
Charges :
Crime de guerre par meurtre
Crime de guerre par destruction des biens des civils
Références de l’affaire : RP 055, RP 0191/17, RP 0255, RP 0270, RP 0271, RP 0272/19 (cause ajoutée lors de l’audience du 10 janvier)
Prévenus et qualité au moment des faits :
NTABO NTABERI dit CHEKA, chef rebelle [RP 055, RP 0191, RP 0255, RP 0271 et RP 0272] ;
ZITONDA Séraphin alias Lionceau [RP 055 et RP 0191] ;
NDOOLE BATECHI Jean [RP 0255] ;
Major KARANGWA MUSEMAKWELI Alphonse (en fuite) [RP 055] ;
Major PUMUIKA WANGU alias Alpha (en fuite) [RP 055] ;
Major RWASIBO SABIRA Jean Marie (en fuite) [RP 055] ;
KAZENGUHERA Evariste alias SADIKI (en fuite) [RP 055] ;
SADOKE KIKUNDA MAYELE (décédé) [RP 055] ;
LUKAMBO Jean Claude alias KAMUTOTO [RP 0270].
Parties civiles :
178 parties civiles (144 hommes et 34 femmes) ressortissantes du territoire de Walikale, incluant entre autres des enfants victimes d’enrôlement, circonscription et utilisation dans le conflit armé et des femmes victimes de viol. Les parties civiles sont représentées par des avocats mandatés par des ONG internationales (ABA, ASF et Trial).
Résumé des faits :
Le chef d’une milice rebelle, Cheka, et les autres prévenus sont poursuivis pour crimes contre l’humanité et viols de masse, qu’ils auraient commis contre les populations civiles des villages situés le long de la route menant de Kibua à Mpofi dans le territoire de Walikale, province du Nord Kivu à l’Est de la RDC.
Cheka était sous le coup d’un mandat d’arrêt depuis 2011. Le 26 juillet 2017, il s’est rendu aux autorités de la MONUSCO, qui l’ont directement mis à la disposition des autorités congolaises. Ces dernières l’ont transféré à Goma courant novembre 2018 en vue de l’ouverture de son procès. Le chef rebelle est donc resté en fuite pendant plus de six ans tandis que son groupe armé Nduma Defense of Congo (NDC) continuait de commettre de graves crimes.
Since 1996, the DRC has remained the theatre of serious human rights violations. On the sidelines of the so-called war of liberation led by the troops of the Alliance of Democratic Forces for the Liberation of Congo (AFDL) that brought Laurent Désiré Kabila to power in May 1997, several armed groups emerged, particularly in the eastern part of the country. Along with national armed groups, foreign rebel groups and refugees from neighbouring countries (Rwandans, Ugandans and Burundians) settled on the Congolese territory and perpetrated numerous abuses. Within this context, several serious human rights violations have been committed and continue to be committed despite the declared end of the war.
A large number of these crimes fall into the category of international crimes (war crimes, crimes against humanity and the crime of genocide), and therefore fall within the jurisdiction of the International Criminal Court (ICC), whose Rome Statute was ratified by the DRC in 2002. The Constitution of the DRC establishes the supremacy of the Rome Statute over national legislation and its direct application in Congolese law, while its national law also addresses these crimes. The great majority of these crimes, however, remain unpunished. Even though the military courts have made significant efforts in this area, in often difficult conditions, much remains to be done at the level of ordinary civil courts of law, which were formally recognized as competent to try international crimes in 2013.
It is in this context that work continues to fight against the impunity of perpetrators of international crimes and for the recognition of victims’ rights in the DRC. ASF participates, in particular, by providing legal aid services to victims, while ensuring that fair trial standards are respected through the implementation of a trial monitoring methodology. This monitoring is carried out by lawyers specifically trained for this purpose. Continue reading “Democratic Republic of Congo”
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