En début d’audience, l’avocat de la République a soulevé une préoccupation en rapport avec l’un des trois procès-verbaux de Mayele qui n’avait pas été apposé d’une signature authentique. Un débat a eu lieu à ce sujet. La Cour, ayant déjà eu à donner sa réponse à cette question puisqu’il s’agissait de pièces qui gisaient au dossier et qui avaient été débattues contradictoirement, a déclaré qu’elle rendrait son arrêt au moment venu.
L’audience a été suspendue afin de procéder à l’identification des parties civiles. Celle-ci a repris peu de temps après avec l’appel à la barre des prévenus Lionceau et Cheka.
Alors qu’elle allait débuter l’audition de l’une des victimes, la Cour a rappelé que l’enregistrement de l’audience était interdit sauf pour les journalistes accrédités.
La Cour a donc décrété le huis clos et a évacué toute la salle, y compris nos observateurs, qui ont dû approcher les confrères des parties civiles après l’audience afin d’être tenus au courant de la suite de l’audience.
Le conseil des parties civiles a relevé la défaillance des mesures de protection des victimes (directes et indirectes) qui étaient en même temps témoins à charge dans cette affaire, en raison du fait que l’identité de ses clients était connue des prévenus. Le prévenu Cheka était par ailleurs déjà au courant de l’identité des ex enfants miliciens.
A la fin de l’audience, les trois parties civiles ayant comparu ont fait part de leur inquiétude en raison du fait que le prévenu Lionceau connaissait déjà leur identité. Elles se sont également inquiétées de ce que l’une d’entre elles était considérée par le prévenu Lionceau comme l’un de ses témoins à décharge, et aurait été achetée pour se constituer partie civile.
Après un débat sur ces quelques observations soulevées par les conseils des parties civiles, la Cour a renvoyé la cause à l’audience du 09 mai 2019.