Émeutes du pain de Sfax

Atmosphère générale

L’accès à la salle d’audience était libre et contrôlé seulement par deux agents de police habituellement présents lors des autres audiences pénales. La salle était à moitié remplie de citoyens et représentants de la société civile, dont deux représentants de l’organisation Al-Bawsala et deux avocats de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme. Aucune présence médiatique n’a été spécifiquement signalée.

L’audience s’est déroulée dans des conditions convenables, la salle étant aménagée et présentant les équipements sonores nécessaires.

Al-Bawsala, qui avait obtenu au préalable une autorisation du Tribunal pour filmer l’audience pour une durée maximale de 15 minutes, n’a cependant pas pu procéder à l’enregistrement prévu, malgré l’installation du matériel spécifique, et a volontairement quitté la salle à l’issue de ce premier dossier traité par le Tribunal. Tout autre enregistrement était interdit et après une tentative d’un citoyen, le Tribunal a rappelé qu’il était strictement interdit de procéder à quelconque enregistrement sans autorisation préalable.

Déroulé de l’audience

L’examen de l’affaire a duré seulement quelques minutes et a uniquement porté sur les demandes procédurales.

D’ailleurs, aucune des parties, parties civiles ou accusés, ne s’est présenté à l’audience, à l’exception d’un seul avocat, Me Ismail, qui n’a pas présenté de demandes spécifiques, ni de conclusions écrites.

Le chef du contentieux de l’état, partie au procès pour étudier la question des compensations et préjudices des victimes, a demandé le report de l’audience afin de compléter la totalité des demandes de compensations des parties civiles.

La Cour a donc reporté l’audience à la date du 7 mai 2020 et ordonné au greffe de procéder à une nouvelle convocation des accusés.