June 17, 2020
Reprise des audiences et rejet de la requête du prévenu relative au déplacement de la Cour
Après la période de suspension des procès due à la crise sanitaire Covid-19, les audiences de l’affaire Cheka ont repris leur cours.
Lors de cette audience, célébrée dans le respect des mesures sanitaires, le Premier Président a prononcé le jugement avant dire droit en réponse à la requête du prévenu Cheka relative au déplacement de la Cour dans le territoire de Walikale. La Cour, dans son arrêté, lu en salle d’audience, a dit les moyens des prévenus Cheka et Lukambo non fondés et les a rejeté. En conséquence, elle a ordonné la poursuite de l’instruction.
Prononcé l’avant de dire droit, les conseils du prévenu Cheka et Lukambo ont pris la parole pour retirer leur comparution pour des raisons personnelles. Le prévenu Cheka a alors déclaré ne vouloir pas comparaître sans l’assistance de son conseil ni se faire assister par un avocat autre que celui de son choix.
La Cour s’est donc retrouvée dans l’impossibilité de poursuivre l’instruction, la quasi-totalité des prévenus n’étant plus assistés et refusant de comparaître.
Le ministère public est donc intervenu en estimant que la Cour devrait prendre une décision d’autorité pour contourner les manœuvres dilatoires de Cheka et de ses avocats et afin de faire comparaître l’Etat congolais civilement responsable. Il a proposé à la Cour de designer un défenseur judiciaire militaire agréé pour l’assistance des prévenus et que la Cour fasse comparaître les témoins à décharge, pour que cette formalité soit remplie sans que d’autres questions empêchent la poursuite de l’instruction.
Les avocats des parties civiles, du même avis que le ministère public, ont elles aussi lamenté les manœuvres dilatoire des avocats de la partie adverse.
La Cour, pour que le délai de signification de la date d’audience à la partie civilement responsable soit respecté et afin de notifier cette date aux témoins à décharge, a renvoyé la cause à l’audience du 02 juillet 2020.