September 20, 2019
Des incidents empêchant l’audition d’une victime et d’un inspecteur de police judiciaire
Le début de l’audience a été marqué par l’absence du prévenu. Faisant droit à une requête du Ministère public la Cour a suspendu l’audience et le prévenu, appelé à comparaitre par le Greffier, s’est présenté en salle d’audience assisté de son Conseil habituel.
L’audience a très vite été marquée par un second incident, le prévenu Cheka se plaignant du fait qu’un autre co-prévenu, Mr Koko, lui devait de l’argent et a déploré ses difficultés économiques. La Cour a cependant refusé de faire suite à la demande du prévenu d’inviter Mr Koko à la barre, la question n’étant pas pertinente et d’influence pour le procès en cours.
L’audience portait sur l’audition d’une victime et de l’inspecteur de police judiciaire qui avait recueilli sa plainte en phase pré-juridictionnelle. Le Conseil de l’Etat congolais a déclaré n’avoir aucune question à poser aux témoins et a qualifié la victime de « menteuse », en l’accusant d’avoir manipulé l’inspecteur. La Cour a donc rappelé à l’ordre l’Etat congolais et l’a prié de s’en tenir à l’objectif du procès. Des discussions ont toutefois suivi quant à la fiabilité de la victime et sa verbalisation qui, selon le prévenu, aurait été effectuée par l’inspecteur en état d’ivresse. Le prévenu a aussi demandé pourquoi toutes les victimes seraient originaires de Masisi et non de Walikale, lieu où le crimes auraient été commis.
Ayant constaté le manque de volonté de la Défense d’interroger l’inspecteur, la Cour a renvoyé la cause au 26 septembre 2019.