November 30, 2018

Troisième audience

Atmosphère générale

A l’arrivée au tribunal de première instance de Sidi bouzid, un homme en civil au statut inconnu a empêché l’observateur d’accéder à la salle, invoquant le fait que l’audience n’avait pas encore commencé, et ce malgré sa présentation en qualité d’avocat. Après avoir insisté, l’observateur a finalement pu accéder à la salle d’audience.

Contrairement à la première audience, les organisations de la société civile et les familles des martyrs n’étaient pas présentes. Les médias étaient quant à eux installés dans la salle dès les premières heures de l’audience, tandis que les avocats, dont la présence était modeste, sont arrivés tardivement. L’audience était publique et l’observateur n’a remarqué aucune autre entrave à l’accès à la salle d’audience.

Déroulé de l’audience

La Cour a appelé les héritiers des martyrs et les victimes à se présenter, et un héritier de l’un des martyrs a offert sa version des évènements du 24 décembre 2010.

Audition Témoin : Témoin de la mort de l’un des martyrs, ce dernier a affirmé que lors de cette journée des agents de polices avaient été ciblés par des jets de pierres, lancées par un groupe de jeunes hommes. Ces derniers auraient ensuite incendié le poste de police, obligeant les agents de sécurité à ouvrir le feu.

Interrompant le témoignage de l’héritier, le président de la chambre lui a demandé si les agents de sécurité avaient d’abord pris la peine de tirer en l’air avant de cibler le groupe. Le témoin a répondu par l’affirmative en précisant que les agents avaient seulement commencé à tirer sur les manifestants après que ces derniers eurent désobéi, et dans l’unique but de se défendre, puisque les agents étaient moins nombreux que ces derniers.

L’avocate des parties civiles a demandé la parole plusieurs fois et tenté d’interrompre le témoignage, afin de démentir les dires du témoin. Le président a demandé à l’avocate de garder le silence jusqu’à la fin du témoignage.

L’audience a été reportée à une date ultérieure.