Un premier bilan positif pour les droits des femmes en Zambie

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Lusaka – Ce 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Avocats Sans Frontières propose un focus sur le projet qu’elle met en place depuis un an en Zambie, en partenariat avec l’organisation Young Women’s Christian Association (YWCA). L’ambition de rendre les femmes actrices de leur propre émancipation est au cœur de l’action des deux organisations. Les premiers résultats sont très positifs. Les Zambiens font face à de nombreux obstacles pour faire valoir leurs droits. Les femmes souffrent particulièrement de cet état des choses et des préjugés culturels concernant leur position dans la société. Grâce au projet d’ASF et de YWCA, elles peuvent bénéficier de séances d’information et de sensibilisation, ainsi que d’une assistance spécifique prodiguée par des avocats ou conseillers en cas de violences basées sur le genre. Ces initiatives leur permettent de prendre conscience de leurs droits et de réagir face aux abus. Des activités de renforcement des capacités sont mises en œuvre auprès de tous les acteurs concernés. ASF croit qu’un changement s’obtient en impliquant tous les niveaux de la société : non seulement les femmes et les acteurs juridiques, mais aussi les hommes, les chefs traditionnels, les services de police traitant les violences basées sur le genre, les institutions publiques, etc.
« Mobile clinic » en milieu rural © ASF/C.Lecrenier
« Ma rencontre avec les bénéficiaires du projet a été extrêmement encourageante », raconte Cathy Lecrenier, Directeur ASF en Zambie, de retour d’une récente visite dans la province septentrionale du pays. « Les communautés impliquées ont témoigné de l’impact positif du projet sur la prise de conscience des droits des femmes et sur l’accès à la justice. » Les chiffres confirment ces impressions positives : après un an, plus de 1.500 personnes ont été sensibilisées et plus de 700 ont reçu une assistance légale. « Une des clés de notre succès réside dans la mise en place de mobile clinics, qui nous permettent d’aller à la rencontre des communautés directement sur le terrain, dans des écoles, les marchés, et d’offrir une assistance légale immédiate », poursuit Cathy Lecrenier. Une étape cruciale du projet consiste en la possibilité, pour les femmes, de jouer un rôle actif au sein de leur propre communauté, en devenant ambassadrices de l’égalité des sexes lors de rencontres avec les chefs locaux, présentations en public concernant les violences basées sur le genre, débats où elles sont invitées à partager leur vécu, etc. Helen fait partie du groupe de femmes « Butemwa » (« joie » en langue locale). Lors de leurs rendez-vous, elle et les autres membres approfondissent leurs connaissances sur leurs droits, tout en acquérant des compétences en gestion de banques communautaires ou de petites entreprises. « Je voudrais voir ce groupe grandir, voir comment nous pouvons avancer en tant que femmes, comment développer nos compétences et nos connaissances pour devenir plus indépendantes, pour pouvoir aider d’autres femmes de notre communauté. Je crois que cela, plus que toute autre chose, nous soutiendra dans la lutte contre les violences basées sur le genre », explique Helen. Sous les bons auspices de ce projet, ASF vous souhaite un bon 8 mars et poursuit son engagement en faveur de l’égalité des sexes, base d’une société plus juste.
D’une durée de deux ans, le projet est mis en œuvre dans deux provinces. Il bénéficie du soutien de l’Union européenne. Photo de couverture: séance de sensibilisation au marché © ASF/C.Lecrenier