What are the different alternatives to pre-trial detention?

Les alternatives à la détention préventive sont la libération sous conditions et la libération sous caution. Quant à la détention sous surveillance électronique, il ne s’agit pas d’une alternative à la détention, mais d’une modalité à son exécution.

Concrètement, si les critères permettant de placer ou maintenir un individu en détention préventive sont réunis mais que les buts poursuivis par la détention peuvent être atteints en imposant à l’individu le respect de certaines conditions ou d’une caution, ces mesures doivent être privilégiées. À cet égard, il est primordial que le détenu recueille l’ensemble des documents attestant de sa situation administrative, sociale et professionnelle afin d’appuyer sa demande de libération sous conditions ou sous caution (suivi psychologique entamé, promesse d’embauche, inscription à une formation, composition de ménage, etc.).

  • La libération sous conditions

Le juge d’instruction, les juridictions d’instruction et les juridictions de jugement peuvent – lorsque la détention préventive peut être ordonnée ou maintenue ; d’office, sur réquisition du ministère public ou à la demande de l’inculpé – laisser ou remettre l’intéressé en liberté en lui imposant de respecter une ou plusieurs conditions, pendant un temps déterminé et pour une durée initiale de trois mois (pouvant être renouvelée).

Ces conditions peuvent être positives (obligations) ou négatives (interdictions). Le législateur ne dressant aucune liste exhaustive ou exemplative des conditions pouvant être imposées, le juge d’instruction demande généralement à un assistant de justice – de la section du service des Maisons de justice du lieu de résidence de l’inculpé – de réaliser une enquête sociale ou un rapport d’information succinct concernant les aspects personnels, relationnels et sociaux de l’inculpé.

Sur cette base, les conditions les plus fréquemment imposées sont les suivantes :

  • l’interdiction de quitter le territoire ou certains lieux sans autorisation ;
  • l’interdiction de se rendre à certains endroits ou d’y résider ;
  • l’interdiction d’entrer en contact avec certaines personnes ;
  • l’interdiction d’aliéner certains biens ;
  • l’obligation d’informer le juge de ses déplacements ;
  • l’obligation de se présenter auprès de certaines personnes, certains services ou certaines autorités indiquées par le juge.

En cas de non-observation des conditions fixées ou en cas de commission d’une nouvelle infraction, l’inculpé peut faire l’objet d’un nouveau mandat d’arrêt.

  • La libération sous caution

Le juge d’instruction et les juridictions d’instruction peuvent – lorsque la détention préventive peut être ordonnée ou maintenue ; d’office, sur réquisition du ministère public ou à la demande de l’inculpé – laisser ou remettre l’intéressé en liberté en lui imposant le paiement préalable et intégral d’une caution destinée à assurer sa présence aux stades ultérieurs de la procédure, ainsi qu’à garantir l’exécution de la peine.

Le montant du cautionnement est fixé souverainement par le juge, en tenant notamment compte des capacités financières de l’inculpé, afin que la soustraction à la justice entraîne une réelle perte financière dans son chef.

Le paiement peut être le fait de l’inculpé mais aussi d’un tiers. Il doit est versé à la « Caisse des dépôts et consignations » et, au vu du récépissé, le ministère public doit faire exécuter la décision de mise en liberté.

  • Le cumul des deux mesures

La libération sous conditions et la libération sous caution sont, certes, des mesures de nature différente mais il n’est pas rare en pratique que la mise en liberté d’un inculpé soit cumulativement subordonnée au paiement d’une caution (avant d’être mis en liberté) et assortie de conditions à respecter (après avoir été mis en liberté).

Bases légales:

  • Article 5 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
  • Articles 16, 28, 35, 36 et 38 de la loi du 20 juillet 1990 relative à la détention préventive.
  • Cass., 24 avril 1996, Pas., 1996, I, n° 125.
  • Cass., 15 mai 2002, Rev. dr. pén., 2002, p. 1073.
  • Cass., 7 mai 2003, Pas., 2003, n° 280.
  • Cass., 2 décembre 2003, Pas., 2003, n° 612

Pour aller plus loin:

  • M-A. BEERNAERT, Détention préventive, Bruxelles, Bruylant, 2016, pp. 123 à 138.
  • M. FRANCHIMONT, A. JACOBS et A. MASSET, Manuel de procédure pénale, Bruxelles, Larcier, 2012, p. 727 à 733
  • A. DEVOS, « Comment les alternatives à la détention préventive sont-elles intégrées dans les pratiques après 20 années de mise en œuvre » in B. DEJEMEPPE et D. VANDERMEERSCH (dir.), Détention préventive : 20 ans après, Bruxelles, Larcier, 2011, pp. 27-44.
  • A. JONCKHEERE et E. MAES (dir.), La détention préventive et ses alternatives. Chercheurs et acteurs en débat, Gent, Academia Press, 2011.
  • E. MAES, « Quelques données chiffrées sur l’application de la détention préventive et de ses alternatives » in L. AUBERT (dir.), La détention préventive : comment sans sortir?, Bruxelles, Bruylant, Coll. Galets Rouges, 2016, pp. 39 à 52.

Continue reading “What are the different alternatives to pre-trial detention?”

What are the different alternatives to pre-trial detention?

What are the different alternatives to pre-trial detention?

A person arrested is entitled to apply to the court to be released on the conditions considered reasonable by the court. Indeed, under the Ugandan law the only alternative to pre-trial detention is the release on bail.

Legislation:

  • Section 23 subsection 6 of the Constitution

Continue reading “What are the different alternatives to pre-trial detention?”

What are the different alternatives to pre-trial detention?

Le droit congolais prévoit la possibilité de placer l’inculpé en liberté provisoire qui s’inscrit dans la perspective d’éviter autant que possible la détention préventive et de lui préférer des mesures alternatives.

La procédure pénale congolaise prévoit la possibilité de demander une caution en échange de libération. Le paiement d’une caution est destiné à garantir la représentation de l’inculpé à tous les actes de la procédure et l’exécution par lui des peines privatives de liberté aussitôt qu’il en sera requis.

Bases légales:

  •  Article 32 alinéa 1 du Code de procédure pénale

Continue reading “What are the different alternatives to pre-trial detention?”

What are the different alternatives to pre-trial detention?

Le droit burundais prévoit la possibilité de mettre l’inculpé en liberté provisoire comme mesure alternative à la détention préventive.

Bases légales:

  • Article 119 du Code de procédure pénale

Continue reading “What are the different alternatives to pre-trial detention?”

What are the different alternatives to pre-trial detention?

Le droit tunisien prévoit plusieurs alternatives à la détention préventive:

  • Avant le déclenchement de l’action publique: la transaction par médiation pénale. La transaction par médiation en matière pénale consiste en la réparation des dommages causés à la victime des faits imputés au prévenu. Toutefois, cette alternative à la détention est limitée aux contraventions et délits précisés par le Code de procédure pénale.
  • Pendant la phase de détention préventive: la remise en liberté avec ou sans caution
  • Après la condamnation: la réhabilitation par la grâce, en tant que remise de peine ou pour substituer une peine plus faible prévue par la loi.

Il est également possible de substituer la peine d’emprisonnement par des peines de travaux d’intérêt général et, ensuite, d’atténuer des peines au-dessous du minimum légal quand les circonstances semblent le justifier et que la loi ne s’y oppose pas.

Bases légales:

  • Article 85 du Code de procédure pénale
  • Article 86 du Code de procédure pénale
  • Article 89 du Code de procédure pénale
  • Articles 335 et suivants du Code de procédure pénale
  • Article 371 du Code de procédure pénale
  • Article 53 du Code pénal
  • Article 236 du Code pénal
  • Projet-loi n°79/2015 sur la consommation de stupéfiant

Continue reading “What are the different alternatives to pre-trial detention?”